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par Patricia01 » ven. 5 oct. 2018 17:07
Nuance : la lecture des rapports n'est pas obligatoire, juste très très fortement conseillée, pour les motifs donnés par chrischris.
Mais je vois que vous avez vu une nouvelle AS, cela signifie que vous avez recommencé les entretiens avec une nouvelle équipe. Certains département, en effet, proposent de refaire les entretiens en cas de recours, pour voir si le projet a évolué (ou simplement a été mal évalué), et s'ils peuvent donner une suite favorable au recours. Je ne sais pas si vous repassez alors en commission (dans ce cas, seuls les nouveaux rapports seront pris en compte, ce qui est préférable s'ils sont plus en votre faveur).
Concernant l'âge : pour adopter un enfant de 2-3 ans, il faut compter plusieurs années d'attente. Les pays que vous citez proposent peu d'enfants à adopter chaque année, comme d'ailleurs la plupart des pays désormais ; les listes d'attente sont longues. Vous auriez plus de 50 ans à son arrivée... 65 ans pour son adolescence, plus de 70 ans pour ses 20 ans, si vous êtes encore en vie, et dans quel état de santé ? Il faut vraiment essayer de se projeter, on n'a plus autant d'énergie à 55 ans qu'à 35, et les enfants adoptés ont un parcours de vie difficile, qui les rend souvent plus épuisants que les enfants sans histoire d'abandon...
Bref, ayez en tête que pour un enfant si jeune, les dossiers des couples (ou même célibataire) jeunes seront prioritaires, car les conseils de famille (ou instances similaires à l'étranger) vont prendre en compte cet écart d'âge. Vous n'avez aucune chance d'aboutir, sauf pour un enfant à besoins spécifiques pour lequel aucun autre dossier de parent plus jeune ne serait compatible (par exemple un enfant avec un handicap ou souci de santé relativement lourd, pour lesquels les candidats ne se bousculent pas). mais en même temps, vous ne pouvez pas vous dire "j'accepte n'importe quel souci (ou n'importe quel âge)", parce que si vous allez au-delà de vos limites, vous ne parviendrez pas à vous attacher l'un à l'autre.
Il faut vraiment mûrir votre projet. réfléchir à ce que vous recherchez vraiment, ce qui est important pour vous (un enfant jeune ? Un enfant en bonne santé? Un enfant avec une histoire pas trop difficile ?), et ce que vous vous sentez prête à assumer, à la fois psychiquement, financièrement et "logistiquement" (handicap ? Quel type, quelle gravité ? Suivi médical très compliqué nécessitant beaucoup d'hospitalisations avec présence parentale ? 4-5 rééducations par semaine ?...).
Choisir le sexe (fille/garçon) est souvent assez mal perçu sauf si on a des raisons pour le justifier (ex : une mère qui a perdu un fils à la naissance et pourrait préférer une fille pour ne pas qu'il "remplace" l'enfant décédé ; un couple qui n'a que des garçons) ; pour un adoptant célibataire, je pense que ça passe mieux : vous comprendriez mieux un enfant du même sexe que vous.
Et il faut oublier l'idée qu'il est plus facile d'adopter à l'étranger : ça dépend fortement des projets. Pour un enfant jeune (<3ans), c'est désormais plus facile en France si on rentre dans les critères du conseil de famille (qui souvent donnera la priorité aux couples mariés de moins de XX années, sauf pour enfants à besoins spécifiques).
Bon courage, bonne réflexion...
Patricia, maman de deux petites filles chocolat et miel (Ethiopie/Vietnam) de 15 et 11 ans